Le diagnostic territorial a pour but de faire un état des lieux de la pratique du vélo en Tarn-Agout : analyser l’offre et la demande existantes. L’objectif est de faire émerger les enjeux du territoire permettant de définir les actions à mettre en œuvre progressivement.
Une enquête en ligne
Afin de mieux comprendre les habitudes et besoins des usagers en matière de vélo sur son territoire, la CCTA a réalisé une enquête en ligne du 14 février au 16 mars 2023.Au total, cette enquête a récolté pas moins de 480 contributions.
Les répondants sont majoritairement des actifs avec emploi de 35 à 50 ans, ils habitent principalement dans la vallée de l’Agout, notamment sur les communes de Lavaur et Saint-Sulpice-la-Pointe. Les scolaires et les étudiants ne représentent que 2% des répondants, ils sont sous-représentés à l’inverse des femmes qui forment 61% des réponses.
Les 10 points clés à retenir de l’enquête
Sur les pratiques actuelles :
1. La voiture en solo est le mode de déplacement quotidien le plus utilisé par les répondants (80%). La marche et le vélo sont tout de même bien représentés dans l’enquête avec 45% et 46% des répondants qui utilisent la marche et/ou le vélo.2. Les motifs pour lesquels les personnes se déplacent le plus fréquemment en vélo (au quotidien ou quasi quotidiennement) sont les déplacements domicile / travail ou domicile / études (19% se déplacent à vélo pour ce motif au minimum plusieurs fois par semaine) suivi par les achats (17%).
3. Les déplacements liés aux sports, à la balade ou pour rejoindre un lieu de loisirs génèrent des déplacements à vélo plus occasionnels mais concernent une part nettement plus importante de la population (par exemple, la moitié des répondants se baladent à vélo plusieurs fois par mois, et seulement 7% ne font jamais de balade à vélo).
4. La pratique au quotidien augmente nettement avec la possession de matériel spécifique (vélo à assistance électrique -VAE- ou vélo cargo). 41% des possesseurs de VAE ou vélo cargo se rendent au moins plusieurs fois par semaine au travail ou sur leur lieu d’études via ce mode de déplacement.
Sur les potentiels changements de pratique du vélo :
5. On note une forte envie de pouvoir plus se déplacer à vélo pour des déplacements liés aux achats, aux trajets vers les lieux de loisirs et à la balade. Certains répondants souhaitent ainsi renforcer leurs habitudes existantes. De plus, les répondants qui ont une pratique très peu fréquente (jamais ou exceptionnellement) se projettent dans l’adoption de ces nouvelles pratiques.Sur les origines et destinations déjà pratiquées :
6. Les communes recevant le plus de flux intercommunaux ou internes à la commune sont actuellement : Lavaur, Saint-Sulpice-la-Pointe, Saint-Lieux-lès-Lavaur et Labastide-Saint-Georges. Potentiellement, Ambre serait aussi dans les communes les plus attractives. Les communes ayant le plus de flux sortants actuellement sont : Saint-Sulpice-la-Pointe, Lavaur, Garrigues et Labastide-Saint-Georges.7. Le territoire n’est pas homogène par rapport à la pratique du vélo : la pratique du quotidien (domicile/travail, achats) est deux fois plus importante pour les habitants de Lavaur et Saint-Sulpice-la-Pointe que pour les habitants des côteaux et de la plaine.
Sur les freins et les difficultés du contexte cyclable, ou les attentes :
8. La sécurité, la peur de rouler avec les voitures, est le critère ultradominant qui limite la pratique des répondants. C’est l’axe d’amélioration majeur.9. Les autres freins les plus déclarés peuvent être en partie solutionnés par un équipement adapté (le relief, la distance, la météo, la difficulté de stationnement).
10. Deux tiers des répondants rencontrent des points durs dans leur pratique du vélo (carrefours dangereux, revêtements dégradés, manque d’aménagements…).