L’histoire de la commune de Teulat s’inscrit dans son paysage, ses champs de blé, de maïs et de tournesols, dans ses ruisseaux, ses sentiers, ses bosquets de chênes et d’acacias.
Autour du lac de la Balerme
Ses édifices publics relativement récents (sa chapelle date de 1840, son clocher de 1889) ont pris la place des anciens forts, moulins ou maisons de maître disparues comme celle de Saint-Martin de la Rivière qui s’élevait jusqu’en 1794, près du confluent du Nadalou et du Girou.
L’industrie du pastel était arrivée jusqu’à Teulat qui a répertorié dans ses archives municipales la présence d’un moulin pastelier construit en 1667 par Raymond de Jalabert, appelé le capitaine Saint-Bernard, moulin dans lequel une meule roulante en bois écrasait dans une auge circulaire les feuilles de pastel pour en extraire le précieux colorant bleu qui a fait du pays environnant un vrai pays de Cocagne.
Dès la Révolution et plus tard au moment de la réorganisation consulaire de septembre 1803, Teulat s’est trouvé au centre d’un long conflit entre les départements du Tarn et de la Haute-Garonne. Il sera finalement rattaché au Tarn avec Montaucel, qui abritait l’église la plus ancienne du lieu, édifiée en 1349 et finalement démolie en 1828.
La seule église maintenue en service actuellement sur la commune est celle de Saint-Loup de Pugnères (XVIe siècle), profondément modifiée et agrandie en 1850, avec édification d’un chœur à absides, d’une nef voûtée, de deux chapelles latérales supplémentaires, d’un clocher-mur et d’un porche.
Teulat garde des rapports de bon voisinage avec la commune proche de Verfeil en Haute-Garonne et partage avec elle le lac de la Balerme et de ses sentiers de randonnée. Le nom du lac et du barrage construit en 1994 provient du nom d’un ruisseau dont les chroniques parlent sous les graphies de Balierna et de Valerme.
Ce royaume des randonneurs et des pêcheurs est un modèle du genre pour les vrais amoureux de la nature. S’y reproduisent des canards col-vert, des poules d’eau, des hérons cendrés, des goujons et des carpes. Le tour de ce lac tranquille dépourvu de baigneurs et d’avirons est de six kilomètres. On peut y accéder en voiture, à pied et à cheval. Le site est dégagé, à l’écart des grands axes de circulation. C’est une halte ravissante d’autant plus que la charte des randonneurs qui commande le respect scrupuleux de l’environnement est observée… au pied de la lettre.
On peut rejoindre à Verfeil l’église de Saint-Sernin des Rais à l’ombre de laquelle sont enterrées Camille et Madeleine de Malaret qui furent « les petites filles modèles » chères au cœur de leur grand-mère la Comtesse de Ségur, née Rostopchine (elle était russe, fille du général qui incendia Moscou face à l’armée napoléonienne) et qui venait passer ses vacances en compagnie de sa fille dans le domaine des Malaret, appartenant à son gendre.