Saint-Lieux-lès-Lavaur sur la rive gauche de l’Agout n’échappe pas à la règle qui régit les bourgs et communes de la vallée. Elle a fait partie des possessions du comté de Toulouse.
L’église Saint-Léonce
Saint-Lieux a connu aussi toutes les rigueurs des guerres civiles, étant plusieurs fois occupée par les troupes protestantes qui détruisirent l’église Saint-Léonce relevée à la fin du XVIe siècle. Saint-Lieux (prononcez Lius à l’occitane) a été le siège d’une paroisse importante comprenant autrefois plusieurs annexes : ND de Pierrecise, Saint-Jean-de-Rives, Saint-Martin.
Elle sera finalement donnée tout au début du règne de Louis XIV à l’évêque de Lavaur et son avenir va osciller entre le canton de Saint-Sulpice (en 1790) et celui de Lavaur auquel elle retourne sous l’Empire.
L’église reconstruite en briques, selon le style du gothique méridional, date des années 1844-1845 ; elle est disposée en croix latine avec un chevet de cinq pans et un clocher mur d’une hauteur de 21 mètres.
Une politique touristique active
La commune a restauré son lavoir construit en 1854, alimenté par un ruisseau, le Tairou qui se jette dans l’Agout.
Elle a créé sur sa sortie Est la base de loisirs Ludolac, aujourd’hui propriété de la CCTA qui comporte comme son nom l’indique des lacs pour la pêche avec pédalos, canoës, une aire de pique-nique, un mini golf et un tennis.
Le club ULM voisin offre la possibilité de faire des vols d’initiation et de bénéficier d’un point de vue exceptionnel sur Ludolac et l’Agout qui serpente entre deux falaises.
Le pont routier
L’histoire de Saint-Lieux est inséparable de son réseau routier et ferroviaire. Son pont routier comprend six arches et il a été édifié entre la fin des années 1870 et le début des années 1880 par l’entreprise Bousquet et Roche. Les écoinçons entre les arcs sont agrémentés de sculptures représentant des portraits de femmes et d’hommes qui seraient l’oeuvre de l’ancien maire de Saint Lieux, Marie Valatz.
Le chemin de fer touristique du Tarn
Il prend son départ à l’ancienne station des Tramways à vapeur du Tarn au centre de Saint-Lieux. Il traverse la route départementale, passe au centre d’une rue bordée de maisons et s’engage après avoir franchi les aiguillages donnant accès au dépôt, (une ancienne halle à marchandises qui abrite la locomotive chargée de la traction des trains) le long d’un chemin vicinal jusqu’au lieu dit le Port. Il traverse ensuite l’Agout sur un pont de chemin de fer en béton armé (première réalisation de ce type dans le Tarn) revêtu de briques et qui comprend six arches surplombant la rivière à vingt mètres.
Le parcours offre en raccourci tout ce qui fait le charme du paysage tarnais : une rivière (l’Agout), un bois (la Garrigole), un village haut perché (Giroussens), un jardin enfin (les Martels).